Les coups de boutoir infligés à l’hôpital public par les gouvernements successifs, se caractérisent par la réduction orchestrée de la capacité hospitalière amplifiée depuis la COVID avec la fuite des personnels.
Les réformes ont pour conséquence une dégradation progressive de la prise en charge avec une perte de chance pour les patients.
L’hôpital public est médiatiquement pointé du doigt, tantôt pour les personnes âgées victimes des canicules ou de la pandémie COVID, tantôt pour les enfants pendant les périodes épidémiques de l’automne et de l’hiver.
Ces situations ne sont pas nouvelles, les lignes rouges sont franchies depuis des années. En 2018, les hospitaliers l’ont scandé haut et fort dans le cadre d‘un fort mouvement social.
Pas un seul secteur de l’hôpital n’a été épargné : les services d’urgences, les blocs opératoires, les services de gériatrie et les EPHAD, les secteurs pédiatriques, etc.
- Est-il normal que nos enfants soient transférés à des dizaines de kilomètres par manque de lits ?
- Est-il normal que les patients attendent sur des brancards aux urgences pendant 72 heures ?
- Est-il normal que nos aînés n’aient pas les moyens d’une prise en charge médico-sanitaire digne et juste ?
- Est-il normal que les usagers du service public doivent attendre des mois et des mois pour l’obtention d’un rendez-vous même pour des pathologies lourdes ?
- Est-il normal que les parturientes soient obligées de faire des dizaines de kilomètres pour accoucher ?
- Est-il normal que les usagers du service public soient contraints d’aller dans le privé pour se faire soigner ?
A toutes ces questions, nous répondons non et pointons les vrais coupables de cette situation.
Le gouvernement pratique le saupoudrage au fil des scandales sanitaires publics mais structurellement étrangle budgétairement les hôpitaux publics, à coup de 49.3 comme pour le PLFSS 2023.
L’hôpital public subit un goutte à goutte budgétaire tandis que l’état octroie, en période de crise, pas moins de 157 milliards par an pour « sauver » les entreprises privées. Alors que 47 milliards de dividendes sont versées sans aucun contrôle aux actionnaires.
Où sont la justice sociale et l’efficacité économique au service de toutes et tous ? Qui profite du pognon de dingue des richesses créées ?
Les organisations syndicales, des collectifs médicaux, des associations, des élus du peuple alertent…
Rien n’y fait malgré le constat récurrent est affligeant, la logique comptable du gouvernement avec la T2A et l’austérité budgétaire restent leurs instruments de destruction du service public.
Pour l’USAP-CGT, il faut stopper la refondation libérale Macronienne de privatisation de l’hôpital public.
Lors de la journée d’action du 10 novembre 2022 : l’USAP-CGT appelle les hospitaliers à se mettre en grève pour la hausse du point d’indice à 6 euros (+ 400 euros pour tous).
Exigeons un électrochoc budgétaire pour l’hôpital public, pour des hausses rémunérations afin de recruter et de fidéliser les professionnels, avec une réduction du temps de travail effective et la reconnaissance de la pénibilité de nos métiers.
Pour sauver l’AP-HP, il faut arrêter sa déstructuration orchestrée par les fermetures de lits et d’hôpitaux.
Oui nos revendications sont la solution… L’hôpital c’est nous, sans nous pas d’hôpital !
L’USAP-CGT tiendra une Assemblée à l’hôpital Necker Enfant Malade avec une CONFÉRENCE DE PRESSE à 11h30, près de Hôpital Necker sur l’Esplanade centrale (Paris 15eme croisement de l’avenue Saxe et rue de Sèvres).