Communiqué de Presse Paris, le 06 Décembre 2023
« Après 2 séances de négociations, les jeunes professionnels ne décolèrent pas »
Les personnels du SAU du plus grand CHU d’Europe avaient déposé un préavis de grève avec la CGT, la semaine dernière.
La direction du GHU Pitié avait cru bon de sous-estimer la colère de ces professionnels aides-soignants et infirmiers en ne répondant que sur les aspects de demandes de matériel, et cela en pensant éteindre les raisons de la colère.
Comme d’habitude la Direction faisait tout pour ne pas répondre à la revendication première : la création des postes supplémentaires pour assurer un fonctionnement sécurisé pour les patients et afin d’éviter toute perte de chance.
Les agents déterminés
Mardi 5 décembre 100% de grévistes déclarés, à la surprise de la direction qui n’avait même pas préparé les tableaux de service minimum ni même assigné les agents, mettant ainsi en danger le fonctionnement du service.
La détermination des agents est à la hauteur des témoignages de leur ras le bol vis-à-vis de leur quotidien au travail qui se trouve dégradé, épuisant et dangereux. Ils se sont rendus au siège de l’APHP pour alerter le Directeur Général qui a joué les abonner absent, renvoyant les grévistes à la Pitié Salpetrière !!
Les agents déterminés ont manifesté spontanément de l’Hôpital St Antoine (siège l’APHP) à la Pitié obligeant la Directrice de l’Hôpital Madame WELTY à se rassoir à la table de négociations. Elle a compris à ces dépends et malgré son mépris que l’on ne jouait pas avec la colère engendrée par la souffrance quotidienne des agents.
Un premier protocole a été proposé aux agents, les avancées qui commencent à poindre sur les effectifs ne sont pas encore suffisants pour calmer la mobilisation des agents, ils ont décidé de poursuivre la grève ce mercredi 8 décembre 2023
Cette mobilisation pourrait bien faire tache d’huile !
Attention cette mobilisation pourrait bien faire tache d’huile dans les autres établissements de l’APHP tant la situation dans les S.A.U est tendue et dramatique ; et pour cause, les enjeux de sécurités et de pertes de chance sont la réalité du vécu quotidien des agents, le ras le bol est profond.
De plus, l’inquiétude grandit notamment pour les établissements de l’APHP à l’approche de l’événement des JO 2024, et la colère monte face de la pression faites aux agents sur leurs congés annuels de 2024.