Grève éclair des agents grévistes des Urgences de la Pitié Salpêtrière
Après à peine deux jours d’une grève déterminée avec 100 % de grévistes, une manifestation improvisée à travers Paris, le blocage du boulevard de l’Hôpital, les Infirmiers et les Aides-soignants du service des urgences du plus grand hôpital d’Europe arrachent des emplois pour sortir de la situation catastrophique du sous-effectif actuel :
EXTRAIT DU PROTOCOLE :
A l’issue des échanges, la Direction s’engage sur les actions suivantes en matière de renforts RH :
- Affectation de 4 ETP AS de jour et 3 ETP AS de nuit permettant la compensation des absences.
- Affectation de 4 ETP IDE au sein du SAU permettant la compensation des absences.
- Compte tenu de la difficulté de recruter des IDE de psychiatrie au SAU, accord du service de psychiatrie pour organiser la présence d’une IDE psychiatrie au SAU quotidiennement.
- Sur la période estivale comme sur l’année, le respect de la réglementation du temps de travail sur les week-ends conduit à ne pas imposer plus de deux week-ends travaillés consécutifs.
- Formations organisées ou obligatoires se font sur temps de travail après planification et, si effectuées en dehors du temps de travail, le temps est récupéré.
La direction doit prendre la mesure de son engagement et des solutions qu’elle doit rapidement apporter, sachant que 12 autres mesures (acquisition de matériel, renforcement pour l’hygiène et sécurité, locaux, etc..) ont été gagnées par les personnels.
Avec les agents, la CGT appelle à la vigilance et à la mobilisation active, afin de se garantir la mise en œuvre rapide et sans ambiguïté des engagements de la Direction.
La détermination et la colère des agents à obtenir des moyens supplémentaires au bon fonctionnement des services et pour de meilleures conditions de travail, devraient mettre en garde la Direction GHU et la Direction Générale sur le niveau de prise de conscience des personnels et leur volonté de dire NON.
L’action et la lutte collectives sont le moyen de dire STOP et NON à la dégradation de la situation dans les services. Les jeunes soignants de la Pitié avec la CGT viennent d’en faire la démonstration.
Nous appelons les agents des services d’urgence à envisager un processus de lutte afin de s’opposer à la dégradation sans fin des conditions de travail et surtout de prise en charge des patients.
Au-delà, plus un service de l’APHP et plus un agent de l’APHP ne doit et ne peut accepter cet état de fait et la logique des politiques actuelles : se résigner à travailler toujours plus avec toujours moins de moyens pour s’épuiser et se tuer au travail !
UNE GREVE QUI APPELLE D’AUTRES VICTOIRES !
La direction générale a craint que la grève des urgences de la Pitié fasse tache d’huile avec un mouvement de grève des urgences à l’APHP, voire sur d’autres services.
Le mécontentement est grand dans tous les services et à l’arrivée des J.O. en 2024. La pression insupportable faite sur les congés annuels des agents demande d’envisager une mobilisation rapide et d’ampleur pour dire non, pour dire stop !