CGT hôpital Tenon : Déclaration liminaire, FSL du 23-04-24

Madame la présidente, mesdames et messieurs membre de la F3SCT.

Suite au signalement datant du 21 décembre 2023 qui dénonçait l’acharnement de l’encadrement du service d’oncologie à passer en 12h (malgré l’opposition unanime de l’équipe de nuit), une première réunion a eu lieu le 12 janvier entre l’encadrement, l’équipe de jour et la direction des soins. Un rappel concernant le souhait par l’équipe de nuit de rester sur un schéma horaire en 10h fut fait.


Une seconde réunion eut lieu le 26 mars entre l’équipe de nuit, l’encadrement et la direction. Lors de cette réunion, des propositions par la direction furent faites, or ces propositions ne peuvent être retenues pour la simple raison que tout agent montrant son opposition à cette mesure serait réaffecté dans un autre service en 10h, au sein d’un autre hôpital du GH …


Quel irrespect ! Comment au sein de l’Assistance Publique, on peut insuffler une telle idée ressentie comme une pression par les soignants. Oser dire à une infirmière qui a plus de 30 ans d’expérience dans ce service que du jour au lendemain, parce qu’elle ne souhaite pas modifier son rythme de vie (sachant que le passage en 12h altérera obligatoirement sa santé), alors elle sera contrainte de changer de service et/ou de quitter Tenon ; cela est humiliant et irrespectueux vis-à-vis de son engagement professionnel.


Madame la présidente de la F3SCT, vous savez mieux que personne que le service d’oncologie, est un secteur majeur de notre hôpital. Apprendre durant la réunion du 26 mars que l’encadrement a commencé le recrutement de nouveaux agents de nuit est une honte !


Les IDE et AS d’oncologie sont-ils des pions sur un jeu d’échecs que l’on peut
manipuler à sa guise ?
Suite à une doléance inconnue qu’un responsable hiérarchique a pondue, toute
une équipe chevronnée doit-elle être sacrifiée ?

À cette heure critique, l’équipe de nuit d’oncologie se sent incomprise par une direction des soins qui ne prend pas en compte les contraintes occasionnées par un passage en 12h, insultée par un encadrement de proximité qui les dénigre ouvertement en les confrontant à une équipe de jour, majoritaire, (qui prône les 12h) et enfin bafouée par un encadrement supérieur qui en plus de les rabaisser, pousse le personnel de nuit à quitter le service s’il s’oppose aux mesures engagées.


Madame la Présidente, l’équipe de nuit d’oncologie ne peut continuer à travailler dans ces conditions de stresses résultant d’ailleurs de l’alerte RPS du 9 avril.


Pour conclure, le service d’oncologie est à cette heure critique en grande difficulté du fait d’une obstination de l’encadrement à vouloir modifier un système qui a toujours fonctionné dans ce secteur. Encore une fois, nous tenons sérieusement à réitérer le fait que si le bien-être et la santé au travail de l’équipe soignante sont altérés, alors c’est le patient qui en pâtira.

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