Après le hold-up antidémocratique qui nous a volé le résultat des élections législatives, le gouvernement Macron-Barnier, illégitime et minoritaire, entend amplifier les attaques contre les services publics et les fonctionnaires.
économies budgétaires et suppressions de postes
Le Projet de Loi de Finances pour 2025 prévoit des « économies » budgétaires d’un montant de 60 milliards d’euros, économies à réaliser bien évidemment en grande partie sur la Fonction Publique.
Pour y arriver, le gouvernement bénéficie de la complicité de la Cour des Comptes, qui préconise la suppression de : 100.000 postes de fonctionnaires territoriaux, 4.000 postes à l’Eduction Nationale, et combien dans la Fonction Publique Hospitalière ?
Il s’agit d’une saignée extrêmement brutale qui aura des conséquences graves pour les agents et les usagers des services publics. En clair, encore une fois, il faudra « travailler plus » pour compenser un effectif moindre, ce qui reviendra à aggraver les conditions de travail, à flexibiliser le personnel, à instituer la mobilité forcée et dégrader la qualité du service public.
Dans le même temps, on nous parle d’attractivité de la fonction publique… En supprimant des postes, en gelant les traitements des fonctionnaires, en ponctionnant financièrement la collectivité ?
Un budget est toujours le produit de choix politiques, d’autant plus lorsqu’il y a de l’argent, et de l’argent il y en a :
- 175 milliards d’aides publiques par an pour les entreprises, c’est un tiers du budget de l’État.
C’est +50% en 15 ans ! Et le tout sans ciblage, sans condition ni contrepartie, sans évaluation ni contrôle de l’efficacité. C’est cadeau.
- 413 milliards La loi de programmation militaire pour l’économie d’armement et l’entretien des guerres dans le monde entier…
Autre mesquinerie gouvernementale, la suppression annoncée de la GIPA (garantie individuelle du pouvoir d’achat), reconduite depuis 17 ans et qui permettait le versement d’une compensation financière chaque année à l’automne pour certaines catégories, compte tenu de la perte de pouvoir d’achat liée à l’inflation.
Un Projet de Loi de Finances de la Sécurité Sociale qui ne permettra pas de répondre aux besoins de la population et des professionnels
Si une coupe budgétaire de plus de 2 milliards dans le financement de la Sécurité Sociale se confirme et que les parlementaires votent un ONDAM1 misérable c’est tout simplement la santé de la population qui est en grave danger, en plaçant les usagers devant une nouvelle crise sanitaire par manque de moyens.
Déjà en 2024, l’ONDAM et plus largement le PLFSS2 n’ont pas permis d’assurer la reconduction des moyens face à une inflation galopante et à une raréfaction des moyens alloués au système de santé.
En 2025, l’indiscrétion d’une augmentation de l’ONDAM à hauteur de 2,8% sonne comme la fin du système de santé à la française… Tous les acteurs de la santé, FHF comprise, considèrent que le compte n’y est pas et qu’il s’agira du coup de rabot de trop.
Pour rappel, le budget de la Sécurité Sociale finance les Hôpitaux Publics, les EHPAD publics, les centres de santé publics, les P.M.I., les prises en charge des dépenses de santé des assurés : accidents du travail, maladies professionnelles, consultations médicales, traitements médicaux…
A l’AP-HP, les conséquences directes de ces mesures d’austérité sont une réduction drastique des heures supplémentaires et du recours à l’intérim.
Il est également demandé aux directions des GH une réduction de la masse salariale.
C’est une nouvelle fois l’offre de soins qui va se voir amputer de lits, de services…
- ONDAM : Objectif National des Dépenses de l’Assurance Maladie 105,6 milliards d’€ en 2024.
- PLFSS : Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale 640 milliards d’€ en 2024.