Plutôt que de limiter les milliards d’exonération et de cadeaux fiscaux faits au plus riches entreprises et particuliers, le gouvernement préfère économiser sur les dépenses de la Sécurité Sociale en aggravant notre souffrance.
Voici ce que le nouveau ministre de la Fonction Publique envisage :
- Passer le nombre de jours de carence en cas d’arrêt maladie de 1actuellement, à 3.
- Diminuer les remboursements journaliers de 100% actuellement pendant 3mois*, à 90%. 10% en moins sur un traitement de base qui aujourd’hui reste inférieur de 33% à l’évolution des prix sur les 20 dernières années.
Pour exemple, un aide-soignant de classe normale, échelon 4, indice majoré 388, avec traitement de base de 1910,04 €, subira une perte estimée à 191 € brut / mois.
*Sauf si arrêt lié à accident de service ou de trajet.
Quelle honte !
Ici nullement question d’aligner le public sur le privé, puisque presque 3/4 des salariés du privé bénéficient de la couverture des jours de carence par leurs entreprises.
Au lieu de s’intéresser aux véritables raisons qui pousseraient les fonctionnaires, soi-disant « privilégiés », à « être souvent en arrêt maladie ». Ce gouvernement tend une fois de plus à désigner les fonctionnaires comme des agents à l’absentéisme élevé, ce qui serait la cause de tous les maux de la Fonction Publique.
Économie envisagée par ce jeu de passe-passe, jours de carences + diminution des indemnisations = 1 milliard 190millions d’euros par an, soit 1,49% des 80 milliards d’euros recherchés !
Non aux économies sur notre santé !
A la Fonction Publique Hospitalière, nous exigeons :
■ La suppression du jour de carence
■ L’intégralité du salaire pendant les congés maladie
■ Une véritable augmentation des salaires avec un point d’indice indexé sur le l’inflation