Alors que les inégalités d’accès aux soins s’aggravent et que la crise du système de santé public s’approfondit, le gouvernement continue de faire des choix politiques destructeurs : réduction des budgets, pénurie de personnel, transferts de compétences sans moyen, casse des statuts, externalisation des services… au profit du secteur privé lucratif.
Les annonces de réorganisation ou de renforcement de l’offre de soins (comme l’ouverture de 5 000 maisons de santé) sonnent comme de simples effets d’annonce. Sans garantie de statut de service public, sans garantie de ligne budgétaire claire, sachant que les Maisons de santé ne pourront jamais se substituer aux spécificités de prise en charge des patients, tels que les services d’urgence, les SSR, les centres de lutte contre le cancer, les centres médico-psychologiques, les centres de santé, les dispensaires, les PMI, les centres de planification et d’éducation familiale et les structures médico-sociales publiques.
Comment garantir un accès aux soins partout en France avec les réductions budgétaires annoncées contraignant les établissements à réduire l’emploi soignant, administratif et technique.
Comment garantir un système de santé de qualité et attractif sans volonté politique de reconnaissance de tous les professionnels de leur salaire et de leurs conditions de travail. Les besoins dans notre secteur d’activité sont réels et les politiques publiques doivent répondre à ces besoins.
Face à :
- Une politique d’austérité budgétaire qui met en péril la qualité des soins,
- La surcharge de travail et les souffrances évitables du personnel,
- Des salaires qui ne permettent plus de vivre dignement,
- Le mépris des réalités de terrain et l’absence de réponses concrètes.
Nous disons STOP !
Nous refusons cette logique de destruction sociale et de « maltraitance institutionnelle ». Nous voulons des emplois, des rémunérations qui permettent de vivre et de ne pas survivre, des conditions de travail dignes et un service public de santé à la hauteur des besoins de la population.
Ensemble, personnels et usagers, nous devons faire entendre notre voix :
- Pour exiger un plan massif de formation, d’embauches et d’augmentation des salaires,
- Pour une prise en compte réelle de la pénibilité et l’amélioration des carrières,
- Pour sauver le service public de santé et d’action sociale des logiques de rentabilité,
- Pour des budgets à la hauteur des besoins dans le PLFSS 2026.
Faisons converger nos luttes pour imposer un véritable changement de cap.
Ce n’est pas une fatalité, c’est un choix politique. Et nous, nous choisissons la solidarité, la justice sociale et la dignité.