Non, Monsieur REVEL, le déficit n’est pas la faute des soignants !

RAS LE BOL DU MÉPRIS !

Ces derniers jours, Nicolas Revel, Directeur Général de l’AP-HP, est intervenu sur BFMTV pour évoquer le « vrai coût de la Sécu ». Il ose accuser le « Ségur de la santé » d’être responsable du déficit de la Sécu. Sur les plateaux télé, il déverse son mépris pour ceux qui chaque jour, tiennent à bout de bras un hôpital à bout de souffle.

Ses déclarations sont inacceptables et insultantes pour les professionnels de santé !

Ce qu’il a dit :

  • Il déplore les « 15 milliards d’euros » de revalorisations salariales issues du « Ségur de la santé », qu’il présente comme une cause du déficit.
  • Il estime qu’on est « trop gentil » en France avec les soignants et les établissements de santé.
  • Il affirme qu’il sera « très compliqué » de combler le déficit sans « nouvelles recettes ».

En clair : Les soignants coûteraient trop chers. Mais quand il s’agit de milliards de cadeaux fiscaux aux grandes entreprises, là, pas un mot !!!

Non M. Revel, le Ségur n’a pas réparé des années de casse du service public. Ce n’était pas un cadeau mais un dû !

Les hausses de salaires étaient une compensation minimale après des décennies de gel du point d’indice, de précarité et de sous-effectifs chroniques.

Parler de « coût » quand il s’agit de rémunérer dignement celles et ceux qui soignent est indécent ! C’est une honte !

Le déficit de la Sécu n’est pas dû aux soignants, mais aux choix politiques.

Qui a voté les exonérations massives de cotisations sociales pour les grandes entreprises ? Près de 80 milliards d’euros par an privent la Sécu de ses recettes. Voilà où passent nos recettes !

Qui a mis en place la logique d’austérité, les fermetures de lits et les restructurations qui ont affaibli l’hôpital public ? Voilà la vraie gabegie !

Qui a supprimé les budgets qui nous ont asphyxiés pendant que les profits des groupes privés explosent ? Voilà la réalité !

Être “trop gentil” avec les soignants ? C’est un mépris insupportable envers celles et ceux qui tiennent l’hôpital à bout de bras, après des années de surcharge, de burn-out et de manque de moyens. Les soignants n’attendent pas de la “gentillesse” mais du respect, des moyens humains et des conditions de travail décentes !

Ses propos sont une gifle pour l’ensemble des professionnels de santé !

La CGT exige :

  • L’arrêt des politiques d’austérité hospitalière.
  • Le financement pérenne de l’AP-HP et du service public de santé.
  • Une véritable reconnaissance salariale et professionnelle.
  • Le recrutement massif de personnels dans tous les services.
  • La reconnaissance immédiate du Covid en maladie professionnelle pour tous les personnels contaminés.

L’Hôpital n’est pas une entreprise.

La santé n’est pas un coût, c’est un droit !

Ce sont les politiques d’austérité qui détruisent la Sécurité Sociale, pas les soignants.

Pour une Sécurité sociale solidaire et juste !

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