Lundi 6 mars à 8h30 soyons encore plus nombreux devant le siège de l’AP-HP
- Pour dénoncer les attaques de la direction contre Aurélie et
contre nous tous - Pour crier notre ras-le-bol du sous-effectif permanent
La procédure disciplinaire engagée par la direction contre Aurélie JOCHAUD est toujours d’actualité. La direction n’a pas annoncé de sanction, mais elle n’a pas non plus retiré la procédure.
Lundi 20 février, la direction du groupe hospitalier Sorbonne université a reçu Aurélie JOCHAUD, infirmière en hématologie, Secrétaire du syndicat MICT-CGT de Saint-Antoine et élue au CSE central, en entretien disciplinaire.
La direction du GH lui reproche de ne pas avoir « obéi à sa hiérarchie » qui, le 2 décembre, a décidé du transfert de plusieurs patients d’une chambre à une autre.
Ce jour-là, Aurélie a simplement indiqué que le sous-effectif du moment (3 IDE au lieu de 4, et 2 AS au lieu de 3) ne permettait pas le déménagement des patients. Aurélie n’a fait que dénoncer une réalité insupportable que chacun d’entre nous dénonce presque quotidiennement : le manque d’effectif à l’hôpital.
Durant l’entretien du 20 février, la direction a eu le culot de prétendre que l’équipe concernée par le transfert des patients aurait largement eu le temps de le faire, car il y avait ce jour-là 5 soignantes travaillant en 12h, soit 60 heures de travail, et que selon ses calculs à elle, l’équipe n’avait besoin que 30h de travail pour mener l’ensemble des soins. A entendre la direction et sa logique comptable, ces 5 collègues auraient donc eu le 2 décembre deux fois plus de temps qu’il n’en fallait pour accomplir toutes leurs tâches !
La direction croit peut-être que plus le mensonge est gros, plus il passe ?
Mais chacun sait que les soins ne sont pas « additionnables » en termes d’heures, et que notre vie d’hospitalier, c’est de courir sans cesse tant le manque de bras est criant à l’hôpital.
Alors non seulement nous ne sommes pas dupes, mais nous sommes en colère contre la politique catastrophique menée par la direction de l’AP-HP.
Elle détruit les hôpitaux, elle sabre dans les effectifs, et elle voudrait nous imposer des conditions de travail invivables sans que nous ne réagissions et sans même que nous ne le dénoncions, par peur d’une sanction ?
Si le calcul de la direction est de nous faire taire et de nous imposer que pas une tête ne dépasse, eh bien c’est raté, comme l’ont montré les 3 rassemblements qui viennent d’avoir lieu. En 2 jours seulement, la direction s’est pris 3 claques.
Alors qu’elle avait manœuvré en déplaçant l’entretien d’Aurélie à Tenon au lieu de Saint-Antoine – croyant par-là éviter d’avoir trop de monde sous ses fenêtres – la direction en a eu pour ses frais : ce n’est pas UN rassemblement, mais DEUX qui ont eu lieu lundi 20 février.
L’un à Saint-Antoine avec 120 d’entre nous, et l’autre à Tenon avec 150 personnes, qui n’ont pas hésité à crier leurs slogans et leur colère jusque dans le couloir qui longeait le bureau où l’entretien disciplinaire avait lieu.
La direction ne veut pas nous entendre ? Eh bien là, elle y a été forcée.
Le lendemain, mardi 21 février, nous étions 134 à nous réunir à nouveau à Robert André, montrant que la colère que nous ressentons n’est pas celle d’un jour, et que nous sommes décidés à continuer de la faire entendre.
Quasiment chaque jour, dans nos services, ou en petits groupes, on dénonce le sous-effectif, on s’exprime, on fait des Osiris, on rédige des lettres ou des pétitions à la direction, et parfois même on va l’interpeller.
Et bien ne serait-ce que cela, la direction voudrait que ça s’arrête, elle veut qu’on bosse et qu’on baisse la tête.
Alors nous le savons : L’attaque contre Aurélie est en fait une attaque contre nous TOUS.
Il faut donc que nous maintenions la pression qu’on exerce, qu’on continue à relever la tête comme nous l’avons fait collectivement ces derniers jours, et que nous réussissions le rassemblement du 6 mars.
Quand nous avons appris qu’Aurélie allait avoir un entretien disciplinaire, nous avions 15 jours pour faire passer le message autour de nous, et pour faire tourner la pétition.
Les 1700 signatures recueillies, dont 1173 sur Saint-Antoine, n’auraient pas été possibles sans la mobilisation d’un bon nombre d’entre nous.
Alors il faut que le maximum de ceux de Saint-Antoine et même des autres hôpitaux qui ont signé la pétition soient présents le 6 mars devant le siège de la direction générale, situé à Saint-Antoine.
Ce jour-là aura lieu une réunion centrale entre la direction générale et représentants syndicaux au CSE.
Ce jour-là, Revel et toute la direction seront là, alors soyons déterminés à nous faire entendre à nouveau !