Il ne peut y avoir d’égalité sans augmentations de salaires !
Les annonces de ces derniers jours sur la santé, l’éducation et le budget laissent craindre que le gouvernement passera par le 49-3 pour voter le budget de la France, dont celui de la Sécurité Sociale. Si tel était le cas, ce nouveau passage en force viendrait confirmer la fracture démocratique entre le peuple et le pouvoir politique.
Après le passage en force de la réforme des retraites, le pouvoir d’achat et l’augmentation des salaires, des pensions et des minimas sociaux sont toujours les revendications prioritaires pour le monde du travail.
Rappelons que parmi les salarié.e.s qui travaillent principalement dans le secteur privé en 2021, les femmes gagnent en moyenne 24,4 % de moins que les hommes en revenu salarial et 15,5 % de moins en équivalent temps plein (EQTP). Leur temps de travail annuel est inférieur de 10,6 % à celui des hommes.
De l’argent, il y en a pour le capital mais pas pour le travail !
Cela ne peut plus durer. En 2022 ce sont déjà 200 milliards d’€ de nos impôts qui ont été versés aux entreprises sans contrôle ni contrepartie. Dans le même temps, nos salaires reculent sous l’effet de l’inflation, et nos services publics et nos prestations sociales régressent faute de financements suffisants.
D’autres choix politiques doivent s’imposer !
Dans notre secteur, l’Hôpital public accuse une dette de 3,3 milliards en 2023 pour finir l’exercice, et dans le même temps le Parlement vote sans sourciller une programmation militaire de 413 milliards d’€. La paix dans le monde et en Europe passera uniquement par de meilleures conditions de vie pour les travailleuses et les travailleurs !
Cette mobilisation européenne est aussi une question de démocratie !
Pour établir l’égalité, des solutions existent :
- Le droit pour toutes les femmes de bénéficier de conditions de travail dans un environnement qui respecte leur santé
- Le droit à un environnement de travail sans pression sexiste, sans harcèlement et sans violences sexuelles
- Une organisation du travail qui ne repose plus sur une division sexuée du travail
- Un véritable déroulement de carrière pour toutes les femmes et un accès aux postes à responsabilité, ainsi que l’égalité d’accès à la formation continue qualifiante pour toutes les catégories professionnelles à prédominance féminine
- La mise en place de sanctions pour toutes les entreprises et administrations dans lesquelles il y a un écart salarial entre les femmes et les hommes
- Le renforcement des moyens et des prérogatives de l’Inspection du travail pour garantir une application effective des sanctions.