La direction renforce ses attaques contre Aurélie

La direction de l’AP-HP veut faire un exemple pour nous faire accepter l’inacceptable.

La direction de St Antoine avait décidé de convoquer Aurélie Jochaud à un entretien disciplinaire à Saint-Antoine, face à l’adjointe de la DRH et de la Direction des Soins du Groupe Hospitalier, lundi 20 février.

A ce jour, face à la mobilisation du personnel hospitalier de Saint-Antoine (plus de 1000 collègues ont signé la pétition demandant l’arrêt de cette procédure), la direction tente une manœuvre : elle a annoncé qu’elle déplaçait le lieu de la convocation.

Celle-ci n’aura plus lieu à Saint Antoine, mais à Tenon.

En agissant ainsi, la direction montre non seulement qu’elle redoute les réactions des collègues de Saint-Antoine, mais de plus, elle monte d’un cran dans ses attaques, puisqu’elle fait prendre l’affaire en main non plus par l’adjointe de la DRH, mais par la DRH du GH.

Cette convocation à un entretien disciplinaire fait suite à un rapport établi par l’encadrement, évoquant un incident survenu vendredi 2 décembre 2022, au sein du service d’hématologie de l’hôpital Saint-Antoine.

Réagissons ensemble, lundi 20 février, pour nous faire respecter !

Ce jour-là, la hiérarchie non médicale a fait le choix de changer d’un coup, sans aucune préparation, et sans même réunir les effectifs nécessaires, plusieurs patients de chambres, car elle avait reçu le mail d’un médecin indiquant que la famille d’un patient était inquiète pour son proche : celui- ci était en danger dans sa chambre, car celle-ci est équipée d’une marche pour accéder à la salle de bain.

Et c’est le cas dans cette chambre comme dans 16 des 18 chambres de cette aile du service d’hématologie.

Mais cette situation n’était pas nouvelle : elle durait depuis de nombreux jours, par suite des décisions unilatérales de cette même hiérarchie, qui était bien au courant des conséquences désastreuses de sa décision initiale de placer le patient dans cette chambre.

Jusque-là, la hiérarchie ne s’était pas préoccupée outre mesure des conséquences de son propre choix, totalement irresponsable.

Soudainement, la hiérarchie a décidé de changer plusieurs patients de chambre, sans tenir compte de l’état physique et psychologique de ce patient et des autres, sans tenir compte non plus du fait que cela entraînerait un risque de surveillance moins soutenue.

En clair, ces décisions ont été prises par la hiérarchie non médicale sans aucune recommandation médicale envers l’ensemble des malades présents dans le service.

Aurélie JOCHAUD et l’ensemble des collègues infirmières et aides-soignantes présentes, n’ayant aucun pouvoir d’autorité, n’ont pu faire que des remarques concernant les conditions humaines et matérielles nécessaires qu’il faudrait réunir pour pouvoir prendre en charge, dans des conditions correctes et en toute sécurité, l’ensemble des patients du service d’hématologie.

Or, c’est pour ces remarques concernant le manque d’effectifs que la direction du Groupe hospitalier convoque Aurélie Jochaud en entretien disciplinaire !

Exigeons le retrait de cette procédure scandaleuse

Au bout du compte, elle reproche à Aurélie JOCHAUD d’avoir parlé, d’avoir rempli sa mission en infirmière responsable, et d’avoir indiqué ce que la hiérarchie a fini elle-même par se décider à faire : faire appel à du personnel en renfort, qui est venu d’ailleurs pour pouvoir effectuer les transferts de patients.

La direction reproche en réalité à Aurélie Jochaud les propres turpitudes de la hiérarchie non médicale !

La direction veut donc sanctionner une infirmière qui a simplement demandé que soient respectées les règles de sécurité envers les patients, et pour leur prise en charge.

En clair, la direction fait passer un message : toutes celles et tous ceux qui demanderont à travailler dans des conditions « normales » prennent le risque de se voir sanctionnés de façon expéditive et radicale.

Cette procédure est inacceptable ! Et c’est une procédure qui pourrait tomber sur chacun d’entre nous, que l’on soit infirmière, aide-soignante, technicien de laboratoire, ouvrier, agent, administratif, médecin, etc…

En se préparant à sanctionner Aurélie – qui est représentante du personnel au niveau de l’AP-HP et qui est secrétaire du syndicat MICT-CGT de Saint-Antoine – la direction voudrait faire un exemple pour nous faire baisser la tête à tous.

Eh bien NON, en défendant Aurélie, nous nous défendons tous.

Pour empêcher, la direction de l’AP-HP de monter d’un cran dans ses attaques, notre présence, notre mobilisation et l’affirmation de nos droits à travailler dans des conditions normales sont plus que jamais nécessaires.

Alors, Soyons le plus nombreux possible à nous rassembler lundi 20 février à 8h30 A l’HOPITAL TENON dans la cour/jardin intérieure

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