De tout temps, les infirmier-ére-s ont fait et font le job au péril de leur propre santé ou de leur propre famille, elles/ils donnent tout ce qu’elles/ils peuvent pour tenir a bout de bras, un système de santé a bout de souffle pour le bien être des patients…
En témoignent les résultats de la grande enquête infirmière (QR code) et ces quelques exemples :
- Absence de masque pour la prise en charge de patient-e-s COVID,
- Exploitation des personnels pour pallier aux manques d’effectifs,
- Absence d’escorte lors de transferts de patient-e-s détenu-e-s,
- Changements intempestifs de planning…

NON, nous ne sommes plus des bonnes-sœurs ou des gouvernantes !
Nous avons tout accepté tout subi et pourtant le gouvernement ne nous écoute pas !
Sous Macron, 5 « Premier Ministre », 9 Ministres « de la santé » et 5 Ministres « de tutelle » se sont succédés et ont poursuivi la même politique : celle de la rentabilité, de la performance et de casse du service public !
Nous faire travailler plus avec moins de moyens, dans des conditions de travail exécrables en prenant les patient-e-s pour de la marchandise pour peu qu’ils arrivent encore a accéder aux soins… on dit STOP !
Imposer toujours plus aux infirmier-ére-s, leur donner plus de responsabilités, plus de missions, plus de charge de travail sans aucune revalorisation salariale, sans aucune création de poste, sans aucune reconnaissance de pénibilité est totalement irrespectueux et irresponsable pour la sécurité des soins et celle des conditions de travail.
NON, nous ne sommes pas corvéables à merci !
La profession infirmière n’est plus pénible ?
Le poids de I ’humain, la manipulation des produits toxiques, les horaires variables 7 jours sur 7, 24 heures / 24, la prise en charge de l’agressivité, de la violence, exposition aux bactéries, aux virus, la charge mentale et la souffrance psychologique qu’engendre la prise en charge de patients dans la souffrance et jusqu’à leur mort sont autant de faits qui méritent considération et reconnaissance de la pénibilité de notre profession.
Le gouvernement vient de demander aux ARS de préparer les hôpitaux à prendre en charge des soldats 4 compter de mars 2026 et ça ne pourra se faire sans infirmier-ére-s… mais avant ça, donnez-nous déjà notre dd, celui que nous aurions di obtenir au lendemain de la crise COVID !
Nous sommes des professionnel-le-s essentiel-le-s et nous le démontrons tous les jours, fort de notre engagement pour les patient-e-s et ce, quel que soit notre secteur d’activité !
NON, nous ne sommes pas « Sédentaires » !
Pour l’attractivité et la fidélisation des infirmier-ére-s, nous exigeons du futur gouvernement :
- La reconnaissance de nos qualifications (Bac +3) doit se faire par l’instauration d’un minimum salarial à l’embauche, indexé a l’augmentation du SMIC_ soit 1.8 fois le smic (base du 2000€ brut CGT) ce qui équivaut 4 3600 euros brut pour les infirmier-ére-s en début de carrière !
- La reconnaissance de la pénibilité pour tous-te-s les infirmier-ére-s : pour un départ anticipé à la retraite et une pension sans décote, en bénéficiant de la bonification avec 1 trimestre cotisé par année d’exposition,
- Des créations de postes et notamment dans la fonction publique hospitalière,
- Des conditions de travail respectueuses assurant la sécurité des soignants,
- La sécurité des soins.