Communiqué de presse Intersyndical AP-HP
Après 4 mois de mobilisation, un 1er mai de lutte massif, le président Macron et son gouvernement comptaient sur la fin de la mobilisation. Il n’en est rien.
La détermination de l’intersyndicale est toujours présente contre le report de l’âge de départ en retraite à 64 ans. Les salariés ne « tournent pas la page ».
Les intersyndicales confédérales et l’intersyndicale de la Santé appellent à de nouvelles mobilisations dont le mardi 6 juin à la grève et manifestation.
Cette réforme ne doit pas s’appliquer.
L’intersyndicale AP-HP USAP-CGT, SUD SANTE, FO AP-HP, CFDT, CFTC, UNSA APHP, CFE CGC appelle tous ses syndicats et ses sections dans les établissements à préparer dès maintenant :
- des Assemblées Générales intersyndicales dans les établissements,
- en affichant des banderoles unitaires,
- en développant toutes sortes d’actions ou opérations locales,
- en faisant des comités d’accueil à nos dirigeants et ministres,
- et en faisant preuve de toutes initiatives visibles et mobilisatrices.
Des propositions de financement de nos retraites ont été émises par nos organisations syndicales : l’augmentation des salaires, les créations d’emplois, l’arrêt des cadeaux fiscaux et une meilleure répartition des richesses. Toutes ces solutions ont été refusées par le gouvernement.
Cette réforme rejetée par 94% de salariés et 70% des citoyens n’est pas légitime. Cette réforme est le symbole de la violence des attaques libérales contre nos acquis sociaux et contre nos vies.
A l’hôpital, nous sommes sous la pression des bas salaires qui ne nous permettent plus de vivre décemment avec la hausse des prix à la consommation.
Le seul mot d’ordre reste le retrait.
A l’AP-HP, dans tous les services nous subissons la pénibilité du travail, l’épuisement professionnel et on voudrait nous rajouter deux années de travail alors que l’allongement des carrières génère de l’inaptitude. Les nouveaux comités médicaux poussent honteusement à la retraite d’office, nos collègues inaptes et cassés par travail. Dans le même temps, la politique de sanctions rythme les conseils de discipline (révocation, suspensions…).
A l’AP-HP, les conditions de travail sont tellement dégradées qu’elles sont la cause des départs massifs de collègues et provoquent la fermeture de centaines de lits et de services.
L’Intersyndicale AP-HP exige pour notre hôpital public, non pas des concertations « bla-bla » avec le gouvernement, mais bien des milliards comme les 143 milliards pour l’armée et la défense, pour financer les besoins en santé publique :
- Au minimum 10 000 emplois à l’APHP.
- Une revalorisation du traitement de base par l’augmentation du point d’indice garantissant + de 300 euros au minimum pour toutes et tous.
- Le maintien de notre système de retraite spécifique CNRACL avec la catégorie active pour toutes