Loi infirmière du 19 juin 2025: une fausse reconnaissance

Collectif Infirmier-es de L’USAP-CGT - 23 juin 2025

Présentée comme une avancée de la profession infirmière, la loi du 19 juin 2025 s’inscrit dans un contexte de désertification médicale croissante, de tension extrême dans les hôpitaux, et de crise d’attractivité dans les métiers du soin.

UNE RÉFORME SANS CONCERTATION / NI MOYENS

Une réforme construite sans les organisations syndicales représentatives de la profession, la CGT dénonce le processus opaque et partial qui a mené à l’élaboration de cette loi. Cette méthode illustre une fois encore le mépris institutionnel envers les infirmier-es. Le gouvernement s’appuie sur des instances contestées.

DE NOUVELLES MISSIONS… MAIS EN ATTENTE DE DÉCRETS

La loi annonce :

  • Diagnostic infirmier reconnu ;
  • Consultations autonomes ;
  • Prescriptions élargies ;
  • Déploiement des IPA dans de nouveaux secteurs ;
  • Statut d’infirmier·e coordonnateur/trice en EHPAD ;
  • Revalorisation symbolique des infirmiers scolaires.

SANS CALENDRIER NI GARANTIES (tout dépend des décrets à venir)

UNE REVALORISATION SALARIALE… SANS FINANCEMENT

Une négociation salariale est annoncée sans chiffres, ni cadre, ni date.

Déléguer sans rémunérer, c’est exploiter.

Alors même que :

  • les hôpitaux sont en crise de recrutement,
  • les départs anticipés explosent,
  • la précarité gagne du terrain.

CE QUE LA CGT DÉNONCE

  • Une réforme sans les acteurs du terrain ;
  • Une reconnaissance illusoire sans moyens ;
  • Plus de responsabilités, sans formation, sans protection juridique ni salariale ;
  • Une stratégie de gestion de crise à la place d’une politique de santé publique

LA CGT EXIGE :

  • Une concertation obligatoire avec les syndicats représentatifs ;
  • Une revalorisation salariale immédiate ;
  • Des recrutements massifs et des effectifs suffisants ;
  • Une formation et une protection juridique claire pour les nouveaux actes ;
  • Une véritable politique de santé publique, axée sur les besoins des patients.
Une revalorisation sans moyens, ce n’est pas une réforme, c’est un transfert de charge

ENSEMBLE, FAISONS ENTENDRE LA VOIX DES SOIGNANTS

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