Le pays vit une situation sans précédent : les services d’urgences fermés, la fin de l’accès 24h/24 aux hôpitaux, les lits d’aval qui manquent, le tri des patients, le manque de moyens de l’action sociale, la marchandisation généralisée illustrée par le scandale Orpea… Et partout des personnels épuisés.
Cette situation est le produit de la volonté délibérée de détruire le service public de santé et d’action sociale, la sécurité sociale, de généraliser la pénurie des effectifs pour fer- mer toujours plus de services et réduire encore les offres de prise en charge. La nationalisation ou mise sous tutelle des groupes privés lucratifs doit être immédiate.
Un nouveau pas a été franchi cet été avec la « régulation médicale préalable » et la culpabilisation de la population qui se rend aux urgences.
APPEL À LA MOBILISATION
Suite à la « Mission flash urgences », le Ministre entend généraliser « un mode dégradé » . C’est la remise en cause du principe d’égalité d’accès aux soins. Ces mesures mettent en danger la population et accentuent également la dégradation des conditions de travail, et donc la fuite des personnels.
Pour rendre acceptable ce qui ne l’était pas, le ministre entend intégrer les organisations syndicales et professionnelles à son projet de « refondation du système de santé » par la participation à une « conférence des partie prenantes ». La CGT n’est pas dupe de la manœuvre et a pris la décision de ne pas s’y rendre.
A aucun moment la CGT ne sera « partie prenante » de la démolition de notre système de santé et de sa privatisation.
FACE À LA CASSE DE L’AP-HP, DÉFENDONS NOS REVENDICATIONS
Le ministre doit répondre aux revendications immédiates des personnels !
♦ Plan national de formation et de recrutement. La CGT a chiffré un besoin de 100 00 postes pour l’hôpital public, 200 000 dans les EHPAD, 100 000 dans le secteur social et médicosocial.
♦ Réintégration de nos collègues suspendus
♦ Titularisation des 250 000 contractuels de la fonction publique hospitalière et des médecins PADHUE (Médecins diplômés Hors UE aujourd’hui menacés d’être expulsés de notre système de santé)
♦ Augmentation de manière significative des salaires, ainsi que des indemnités de nuit, de dimanche et jour férié pour faire re- venir les 180 000 collègues qui ont quitté l’hôpital
♦ Arrêt des plans de restructurations d’établissements dictés par Bercy ainsi que des fermetures de lits et de services, annulation des plans de retour à l’équilibre et les financements par appels à projet qui continuent.
De plus en plus de salariés et de retraités se retrouvent dans une situation anxiogène face à l’augmentation exponentielle des prix (loyer, énergie, alimentation…). Par exemple, les catégories C n’ont bénéficié d’aucune mesure de revalorisation depuis le Ségur. Quelque soient les conventions ou statut, cela devient intenable.
Il faut l’augmentation générale des salaires et des pensions ! Il faut le rattrapage immédiat équivalent à l’inflation ! Il faut le retour à l’échelle mobile des salaires !
Face à une division organisée des personnels (prime covid différenciée, iniquité du Ségur, prime d’intéressement, avancement au mérite, accords locaux dérogatoires…), la CGT appelle à rassembler et à organiser les salariés pour leurs revendications légitimes.
D’ores et déjà, nous savons qu’il faudra poursuivre et élargir la lutte car le gouvernement ne donne aucun signe de changement de cap politique, bien au contraire