les conditions de travail ne sont pas les mêmes pour tous à l'AP-HP
A l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris, les temps sont durs pour les agents qui subissent la dégradation de leurs conditions de travail. L’épuisement professionnel et la perte de sens au travail entraine une fuite massive des agents.
Mais apparemment, les conditions de travail ne sont pas les mêmes pour tous. Samedi 15 Avril, nous avons pris connaissance via les réseaux sociaux d’un « séminaire » organisé dans un Département Médico-Universitaire… au Château de Cély ! C’est un domaine dans la Forêt de Fontainebleau, à côté de Barbizon en Seine et Marne.
Le prix de la journée au Château de Cély est à partir de 260 euros par personne.
Des plateaux repas infâmes : le quotidien des équipes
Une débauche de luxe sous prétexte de « travail » d’un côté
Peut-on accepter un tel luxe et dans le même temps une telle misère ?
Quels agents ont pu bénéficier de ce sympathique « cadre de travail » ? Qui a pu profiter du Golf, du Spa, de la Piscine, de la Salle de jeux, du Bar à cocktails et du Restaurant (tout cela bien sûr pour travailler pour l’Institution) ?
► Les Aides-soignantes, les infirmières, les secrétaires médicales, les agents hospitaliers, les kinés, les manips radio ?
► Ou les Directeurs, les Chefs de service, les Professeurs, les Cadres supérieurs de Pôle ?
… Et quels sont ceux, moins favorisés, qui ont bossé ce week-end là à l’hôpital en ayant droit à un infâme plateau-repas ? Poser la question, c’est y répondre !
Les directeurs ne s’appliquent pas à eux-mêmes l’austérité qu’ils imposent à l’AP-HP !
Nous sommes en droit de savoir si ce genre de pratiques sont monnaie courantes (en toute discrétion et en toute opacité) à l’AP-HP. Questions :
► Quel fut le coup budgétaire de ce petit séminaire « au calme » pour une poignée de technocrates ?
► L’argent des cotisations sociales peut-il être utilisé de cette façon quand les services de soins fonctionnent dans l’indigence ?
► Le budget formation doit-il plutôt être utilisé pour ce type de « séminaire » ou pour financer des études d’infirmières, de manip radio ou d’aides-soignantes ?
La CGT a interpellé le Directeur du supra GH Paris Saclay afin de faire la transparence sur ces questions.