La santé est un droit fondamental et le droit de vieillir en bonne santé est indéniable.
Cela passe par une hygiène de vie qui consiste, avant tout à pouvoir se nourrir convenablement et disposer de logements confortables aux loyers accessibles. Mais cela passe aussi et nécessairement par I ‘accès à des dispositifs médicaux de proximité pratiquant le tiers payant (sans avance de frais).
La réalité est tout autre.
Nombre de retraité-es se trouvent de plus en plus confronté-es à des difficultés pour trouver un médecin. Les raisons sont diverses et commencent souvent par le départ de leur « médecin de famille ». S’engage alors un véritable parcours semé d’embuches pour trouver un remplaçant qui soit conventionné Secteur 1 — sans dépassement d’honoraire — et disponible pour accueillir un-e nouveau-elle patient-e.
Paris souffre surtout du manque de médecins conventionnés Secteur 1. Ils sont 70 % contre 90 % dans le reste de I‘hexagone, et seulement 20 % _ des spécialistes acceptent de consulter sans dépassement d’honoraires, mais avec des délais de 3 à 6 mois pour obtenir un rendez-vous.
Que dire de I‘Hôpital qui n’est plus en mesure d’‘assurer sa mission de service public ?
Les réformes successives l’ont rendu inaccessible y compris aux services d’urgences, premier accès des situations les plus graves. Sans compter le déploiement des consultations privées qui prennent beaucoup de temps médical et impliquent des dépassements d’honoraires a la charge des patients.
Le bon vieux temps.
Nos âges nous permettent de rappeler ce qui existait avant que les gouvernements successifs n’engagent et persistent dans la casse de notre système de santé. Nous avons toutes et tous connu des centres de santé de proximité pratiquant le tiers payant, on les appelait dispensaires. C’est à dire des établissements financés par la sécurité sociale qui permettaient à la population d’être soignée et suivie médicalement sans avance de frais.
Rien à voir avec ces « Maisons de Santé Pluri-professionnelles » ou autres « Pôles santé », établissement libéraux, rémunérés à l’acte et avec dépassement d’honoraire, inaccessibles pour celles et ceux qui perçoivent de petites pensions. Nombre de retraité-es parisien-nes, principalement des femmes, ne touchent que 6 à 800 € par mois.
Soyons exigeants pour notre bien-être et notre santé
Il existe actuellement sept centres de santé municipaux à Paris 5 médicaux et dentaires,2 dentaires. On les trouve dans le 3ème arrondissement, le 5ème, le 13ème Je 14ème et le 18ème.
Ensemble, revendiquons un Centre de Santé Municipal Pluridisciplinaire (médecine générale, médecins spécialistes, imagerie médicale, soins et laboratoire de biologie, …) dans chaque arrondissement.